[Les fonds de tiroir] La Belle et La Bête
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[Les fonds de tiroir] La Belle et La Bête

Jeu 1 Mai - 16:34



Oh mais ça alors mes amis, c’est le 1er mai ! La fête du travail, le printemps, le soleil, les oiseaux qui chantent dans les feuillages verdoyants ! Tout ceci me donne envie de courir dans les prés et de lire de romans à l’eau de rose. Pas vous ? Ca tombe bien, parce qu’aujourd’hui on va parler d’un film que j’ai pas aimé.

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J’ai hésité. J’ai vraiment hésité très longtemps à faire un pavé sur ce film. Ecrire pour dire qu’un truc est nul c’est déjà lui faire de la publicité et j’ai absolument pas envie d’en faire à un mauvais produit. En général je me contente d’ignorer et de prier pour que ces mauvaises expériences tombent dans l’oubli et que personne ne les mentionne plus jamais.

Sauf que, voilà. Dans ma colère envers ce film j’ai réalisé que je pouvais en profiter pour vous faire discuter de choses dont j'aime bien parler, alors j’ai craqué. C’est le printemps, les oiseaux chantent et les réalisateurs français sont une bande de vieux hommes machistes.

Bref. La Belle et La Bête est un film réalisé par Christophe Gans ; réalisateur de Silent Hill, donc déjà, qu'est-ce que tu fous sur le projet. M'enfin. En ce qui concerne le casting on a droit à Léa Seydoux, qui a joué dans une tonne de trucs, et Vincent Cassel qui défonce tout parce qu’il est doué – peut-être que ça partira pas trop mal, donc.

Pour une fois, on a décidé de faire genre on était doués pour les effets spéciaux parce que zut hein, y a pas de raison que les Etats-Unis s’octroient toujours toute la gloire, alors on s’est associés aux allemands et aux québécois qui ont des studios d’image de synthèse plutôt pas mal, et on a pondu un résultat vachement correct visuellement : de superbe décors avec une ambiance vraiment surnaturelle, des miroirs magiques qui brillent et une Bête SUPERBE avec des mouvements impressionnants de dynamisme et de réalisme, une créature qu’on a vraiment envie de regarder quand elle apparaît à l’écran.

Bon déjà ça fait un peu perdre le film en crédibilité parce que c’est censé être l’histoire d’une jeune fille retenue prisonnière par une créature repoussante et terrifiante. Personnellement, mais c’est peut-être l’étudiante en infographie qui parle, j’aurais suivi la Bête au bout du monde s’il avait fallu. Mais bon, peu importe.

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Bref, on a une ambiance visuelle très confortable et qui n’a rien à envier à d’autres productions plus blockbusteriennes, mais pour le scénario, on se casse la gueule.

Alors, je vais accepter de vous offrir une seule perche si vous souhaitez démonter mon argumentation à venir : le féminisme a totalement changé ma façon de percevoir les films. Certains diraient ruiné, mais c’est pas le cas, des fois je reprends espoir quand je vois des avancées discrètes dans les coins les plus inattendus. Sauf que pour l’occasion, ça a joué un gros rôle dans ma déception et la majorité du public n’aura sûrement pas été choqué par ce qui m’a perturbée tout au long de la séance de cinéma. Donc, on pourrait dire que ce film était destiné à un public populaire et qu’il n’avait aucune vocation à éduquer les gens.

Mais d’une, c’est pas parce que les gens ignorent ce qu’est le féminisme qu’il ne faut pas leur en montrer ; de deux, c’est l’adaptation d’un conte moral donc c’est censé éduquer les gens ; de trois, je pense surtout que Christophe Gans est un vieux de 54 ans qui se touche la nouille devant son chef-d’œuvre et qui n’a aucune notion de féminisme.

Donc, parlons un peu de La Belle et La Bête, d’accord ?

Le conte original raconte qu’un marchand vit avec ses six enfants, trois fils et trois filles. Il se perd dans la forêt un soir en rentrant chez lui, trouve un château apparemment abandonné mais est fait prisonnier par la Bête alors qu’il cueillait une rose dans le jardin pour l’offrir à sa plus jeune fille ; comme il demande grâce il peut retourner chez lui informer ses enfants de la malédiction, et la plus jeune fille, la Belle, décide alors qu’elle sera prisonnière à la place de son père. Elle se retrouve dans le château de la Bête, qui est certes monstrueux, mais plutôt gentil finalement. Et elle finit par accepter l’idée qu’elle peut l’aimer en fermant les yeux (haha) sur son apparence repoussante et son manque de manières.

Et là, tadam ! En fait la Bête était un prince beau et intelligent transformé en animal stupide pour ses mauvaises actions/des raisons un peu obscures. Et il pouvait être libéré si quelqu’un acceptait de l’aimer malgré sa forme monstrueuse.

Donc bon, d’un côté, la morale sent un peu le moisi à cause du côté « bah si j’insiste je l’aurai à l’usure » qu’elle implique (pour ne pas prononcer carrément les mots « syndrome de Stockholm »).

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peut-être qu’une fois en haut de l’escalier elle sera amoureuse de moi.

Il n’empêche que dans l’idée, je trouve que le conte original a du potentiel, parce que la Belle ne se retrouve pas vraiment prisonnière : elle arrive dans le château, elle ne peut plus en sortir, mais elle a tout pouvoir sur l’intérieur. La première chose que la Bête lui dit, c’est que tout ce qui se trouve ici est à elle. A la Belle. Il le lui offre. Elle peut se déplacer à sa guise, accepter ou refuser de se soumettre, et c’est à la Bête de se plier en quatre pour lui montrer qu’il peut être un être acceptable, c’est à lui de la séduire. Donc déjà c'est agréable Mais je trouve aussi que c’est pas idiot du tout de dire aux jeunes filles « eh, ton prince charmant n’a pas besoin d’être parfait, des fois les gens ont des défauts et tu peux passer outre et les aimer quand même ».

Maintenant, la Belle de Christophe Gans est plutôt grande gueule. Elle profite de sa situation de supériorité. Ce qui n'est pas une mauvaise chose, au moins elle s'affirme et tous les personnages féminins n'ont pas besoin d'être agréables. Sauf que voilà, ça la rend assez chiante. Du coup, on se retrouve avec un duo qui se casse la gueule.  D’un côté la Belle est antipathique et de l’autre, la Bête est violente, irrespectueuse, passe son temps à grogner, et on a du mal à croire que la Belle puisse « tomber amoureuse » au dernier moment sans que rien ne se soit passé qui ait pu lui donner envie d’apprécier un tel enfoiré. On dirait un couple sur le point de divorcer, mon dieu.  Le tout servi avec une vague tension sexuelle pour "faire comme dans le conte". Je...

Bien sûr, c’est dans le conte. Bien sûr, la Bête est une énorme… métaphore de l’homme aux désirs charnels exacerbés, qui effraie la jeune fille douce et pure. Bien sûr. Et t’as le droit de t’en servir dans ton adaptation si tu veux Christophe, après tout t’es pas Disney, tu peux traiter de sujets matures alors vas-y ! Mais c’est là qu’on sent que je ne faisais pas partie du public visé.

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I see what you did there

Non franchement. C’est pas une histoire de sexe ou pas sexe, mais là ça marche pas, quoi. J’ai pas ressenti la moindre tension, déjà j’ai pas ressenti de sympathie pour les personnages donc c’était mal barré ; la Belle est insupportable à se rebeller dès qu’elle voit la Bête faire profil bas pour ensuite rentrer la tête dans les épaules quand il réagit aux insultes (ben oui, tu t'attends à quoi, couillonne). Et la Bête, je suppose qu'elle est censée susciter un peu de pitié quand on apprend que c’est en fait un prince maudit, parce que son histoire est tragique et tout, sauf qu’en fait, le prince a l’air d’un gros enfoiré, donc on passe à côté de la morale qui dit de ne pas s’arrêter aux apparences : ce gars est un monstre dedans et dehors, il me donne pas l’impression d’avoir appris de ses erreurs. Quant à la tension sexuelle…

Vous savez quoi ? Je vais vous laisser aller chercher de quoi parle le conte. Je vais vous laisser voir par vous-même que « tension sexuelle » ne veut pas dire que l’homme doit être un PUTAIN DE CONNARD. La Bête du conte est profondément gentille, c’est ce qui fait que ça peut finir bien. Le conte dit littéralement : « eh, c’est pas la peine de flipper, il va pas te manger ». ALORS POURQUOI TU FAIS DE LUI UN SALAUD.

Je vous donne la réponse, c’est parce que ce film est sexiste.

Je lisais une critique qui encensait le contraste entre le monde délicat et pur dans lequel évolue la Belle, avec les flash-back de la vie du prince, dans une esthétique beaucoup plus masculine. D’accord, mais si masculin veut dire bruyant et grossier, je pousse un gros soupir devant ces clichés de représentation. Ceci dit le gars se branlait aussi le cerveau devant « l’ouverture vers la chambre qui évoque une vulve ». Je pousse un très gros soupir.

Je pousse un second soupir devant tous ceux qui ne font qu’évoquer la beauté de l’actrice. Vous aimez Léa Seydoux ? Elle est à poil pendant la moitié de La Vie d’Adèle, allez vous rincer l’œil, je vous le laisse à la limite, mais sortez de mon conte de fées. Un conte de fées, c’est une histoire pour filles, par les femmes (vous me direz, La Vie d’Adèle aussi mais ils n’ont pas reçu le message non plus). C’est la possibilité pour les femmes de prouver qu’elles pouvaient être auteures aussi. Ce sont elles qui se sont approprié le genre et il est nourri d’une vision féminine des choses ; basée sur des contes moraux du Moyen-âge qui étaient aussi des leçons à destination des petites filles. C’est un genre FEMININ pour un public FEMININ.

Voilà pourquoi je râle. Je me suis sentie dépossédée en voyant ce film.

J’ai eu l’impression de regarder l’idée qu’un homme se fait de l’esprit féminin. J’ai eu l’impression de regarder un fantasme d’homme. Un truc qui dirait « de toute façon les femmes aiment les salauds » ou « si tu gueules assez fort elle finira par se soumettre » (si ça te donne la nausée à toi aussi tape dans tes mains *clap clap*). En fait j’ai l’impression, et c’est pas la première fois avec un réal’ français, que Christophe Gans a écrit un film pour les hommes de sa tranche d’âge. Un truc qu’ils pourront regarder et encenser en se prenant pour des intellectuels, tout en profitant de la présence d’un personnage féminin aguicheur – dont l’aspect provocant n’est vraiment juste là pour qu’un vieux dégueulasse puisse fantasmer sur la meilleure manière de la faire taire.

Sauf que merde, pense à ton public, putain. C'est horrible de regarder un film en ayant la sensation d'être ignoré. Et c’est pas la peine de mélanger un tas de trucs pour plaire à tout le monde, ça ne marche pas.

Et je dis pas seulement ça en tant que jeune fille frustrée de voir un conte qui s’adressait à elle devenir la propriété d’autres personnes. Mais par exemple, sur la page wikipédia du film, j’ai récupéré une citation :

« La difficulté, je crois, vient du fait que la version Cocteau et la version Disney (que je n’aime pas) ont imposé des éléments qui ne sont pas dans le conte de Madame de Villeneuve mais qui sont désormais ancrés dans l’inconscient collectif (...) Avec ma version, j’entends apposer une grille de décodage plus contemporaine, avec des réflexions sur l’écologie ou encore sur les classes sociales, surtout en cette période de crise économique. Une part importante du film est consacrée à la chute sociale du marchand, à l’invasion de sa maison par des huissiers. Le remède à une pareille situation ? L’amour et l’imagination. Des valeurs qui ne coûtent rien et qui ne sont pas imposables ! »

Je trouve ça d’un prétentieux. Si les éléments des adaptations précédentes sont ancrées dans l’inconscient collectif, qui es-tu pour prétendre que tu peux juste les ignorer parce que ça ne te convient pas ? Qui es-tu pour croire que ton public, nourri de ces éléments, va juste accepter de ne pas les retrouver ? D’autant que les raisons de la transformation du prince que tu donnes ne sont pas celles de la version de Madame de Villeneuve, espèce d’imposteur. Tu empruntes à la version abrégée. Abrégée pour s’adresser aux petites filles. Le public que tu espérais sans doute toucher en casant des bestioles mignonnes et inutiles dans le récit, ou avec ta morale à deux balles. Et ensuite tu décides de moderniser le conte en parlant d’économie et de classes sociales ? Mais ça s’adresse à qui, ce genre de problématiques, dans un univers de conte de fées, avec des bestioles mignonnes pour les enfants ? Pourquoi est-ce que tu ne t’adresse à eux que quand ça t’arrange ? T’en as donc vraiment rien à foutre des gens qui te regardent ?

Et j’ai donné de l’argent pour voir ça.

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Et pourquoi porte-t-il un manteau de fourrure alors qu'il est déjà recouvert de fourrure. *pleure*

Et je pousse un troisième et dernier soupir, mais tout ceci me fait d’autant plus rager que Vincent Cassel jouait super bien le même rôle de gars effrayant mais charismatique dans Black Swan.

Dans Black Swan, ça ne parle pas de princesses prisonnières, mais il y a une jeune fille qui en pince pour un homme violent et autoritaire qui a l’âge d’être son père. Et ce film réussissait vraiment à créer une tension intéressante : même sans pouvoir vraiment m’identifier à Natalie Portman, j’étais fascinée par la façon qu’elle avait de transpirer le désir refoulé dans chaque scène. J’étais fascinée par la façon dont le personnage de Vincent Cassel avait de manière évidente envie de se la faire, mais lui laissait un certain espace. Le respect de l’autre, c’est sexy aussi, hein. C’est ça que j’aurais aimé voir. Mais au final Black Swan était un meilleur La Belle et La Bête que ne l’est La Belle et La Bête.

En fait, je suis mieux avec mes blockbusters.
Kana
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Ven 2 Mai - 3:28



Je suis un mâle alpha (ou beta, pour faire un jeu de mot rigolo). Ca veut dire que je comprend le combat féministe, mais dans le fond, je suis pas forcément touché. De même que j'ai jamais eu d'animaux, donc la cause animal c'est cynique à dire mais me passe par dessus la patte. Ca ne fait pas de moi un connard profond, enfin je ne pense pas tout du moins. C'est juste que j'ai une vision qui s'attarde sur d'autres sujets. Par exemple, je suis beauuucoup plus révolté par l'orientation scolaire répugnante et la discrimination des enfants trisomiques. C'est comme ça, c'est dans mon parcours, j'ai rencontré des personnes trisomiques et je me suis attaché à eux tellement fort que l'idée même de profiter d'une différence pour rabaisser me donne des nausées.

Mais rien de tout ça dans le film. Du coup, j'ai pas senti la même révolte que toi. NEANMOINS. Ca ne m'a pas empêché de vomir ce film.

Pour une fois c'est pas le fond qui m'a posé problème, mais la forme. En gros, c'est l'inverse de ton ressenti, mais ça abouti au même résultat, le dégoût.

Sur la thématique du film, j'ai pas grand chose à dire à par que je te comprend. MAIS LA FORME, BON DIEU.

45 millions. C'est le budget du film. Vraiment, ça me débecte. Ca montre l'incompétence française.
Bordel, en France, on est à ce point incapable d'avoir une identité ? On sait faire que les comédies familiales, les films d'auteur chiants et les copies de blockbuster ? Bon dieu mais réveillez vous. En Espagne ils font des films genre Rec ou Les Sorcières de Zugarramurdi, et c'est nos voisins. Vraiment, j'ai honte du cinéma français. Une comédie qui me fait marrer tous les dix ans, et entre ça, le vide. C'est honteux. La forme du film, c'est sa façon de se prendre à fond au sérieux, tout le temps. Quelle prétention, quelle suffisance.

On comprend pourquoi Quentin Dupieux a choisi de voir des producteurs canadiens parce qu'il "en avait marre de la France". Des gens ont fait un sketch assez révélateur dernièrement :

Screw
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t ki

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Dim 4 Mai - 10:48



Je connaissais la vidéo et c'est marrant parce que, malgré le fait qu'elle m'ait terriblement fait rire/grincer des dents parce qu'elle est vraie, j'ai tendance à considérer que l'identité française c'est quand même ces films qui parlent de gens.

J'ai mis super longtemps à te répondre parce que j'arrive pas à trouver un mot qui me convienne pour dire ça. Mais on fait plein de films qui ne sont pas vraiment des comédies mais pas vraiment des drames non plus. Genre Intouchables, c'était marrant mais c'était surtout mignon. Ou Polisse, c'était pas marrant parce que le sujet ne s'y prêtait pas, mais c'était pas traité de manière super lourde non plus. Ou l'Auberge Espagnole. On est doués pour ça, pour faire juste des gens qui vivent leur vie. Après tu aimes ou tu aimes pas, c'est un genre assez spécifique et je regarderais pas ça tout le temps, hein. Et puis y a Polisse et y a Plus Belle La Vie, le niveau est inégal. Mais je suppose que c'est ce qu'on fait de mieux et ce qu'on fait surtout chez nous.

Alors c'est vrai que vouloir copier les blockbusters c'est con. Ça sert à rien, y en a trop qui existent pour qu'on puisse prétendre s'approprier le genre. Maintenant, je serais contente qu'on fasse des films avec des effets spéciaux en France, parce que ça voudrait dire que j'aurais du boulot. Mais ce qui me saoule, c'est qu'on sait faire de la psychologie, en France. On sait faire des trucs subtils. D'ailleurs on est aussi excellents pour faire des thriller pour cette raison, on fait plus fin et plus malsain que les américains par exemple. Alors voir une copie de blockbuster aussi creuse et insipide... j'ai l'impression d'avoir été arnaquée. J'ai eu ni la satisfaction d'un blockbuster qui partirait vraiment dans son délire, ni la légèreté habituelle des films français.

Je pense que le problème c'est effectivement que ce film se prend vachement au sérieux, mais façon film d'auteur chiant. La partie du cinéma français que je tiens en horreur parce qu'on dirait des gamins qui continuent de mettre des seins en gros plan en se disant qu'on va les penser subversifs. Qui est plutôt une bande de quadragénaires qui mettent des seins en gros plan pour dire qu'ils sont subversifs. J'ai un peu eu l'impression que le gars essayait de rendre le fantastique attractif en faisant un film gros budget, qu'il essayait de montrer qu'après tout, on peut faire ça aussi ; mais que pour ça, il l'a rendu attractif pour les cinéastes français. En mettant des thèmes qui préoccupent les hommes de 40 ans, et des décolletés.

Or, ton public. Le public c'est ce qui te fait manger, putain. C'est au public que t'es censé parler. Et le public a déjà l'habitude de voir des blockbusters, en l’occurrence. Donc tu peux pas faire n'importe quoi. Mais oui, on dirait qu'il en a rien à foutre et c'est prétentieux et suffisant. Et c'est insupportable.
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