[Les fonds de tiroir] Uglies

Okay, faisons simple, je n’ai aucune raison particulière de vous parler d’Uglies aujourd’hui si ce n’est l’enthousiasme généré par la perspective nouvelle d’une adaptation au cinéma. Mais la vérité c’est que j’avais envie de vous en parler depuis longtemps alors pourquoi pas ? On est en vacances, c’est le moment idéal pour se taper des trilogies en quatre volumes.


Alors de quoi ça parle ?

Uglies est une série de science-fiction pour adolescents écrite par Scott Westerfeld qui est un auteur génial. Elle se situe dans le futur, alors qu’une sorte de virus, de bactérie, s’est développée dans le pétrole, le rendant instable au contact de l’air. Face à la menace, l’être humain lambda s’est alors rué sur sa voiture pour fuir le plus loin possible, et… boum.

Ce qu’il restait d’humanité s’est alors regroupé en colonies et a reconstruit la civilisation en utilisant des technologies qui ne représentaient aucun danger ; vaisseaux volants, panneaux solaires, des grilles sous les villes permettent à des tas d’engins de flotter grâce à la force magnétique et tant qu’à faire, les intelligences artificielles sont partout.

Donc, on ne s’en est pas trop mal sortis. Maintenant, l’aspect plus étonnant des choses c’est qu’à sa majorité, tout le monde devient beau.

Ouais. On passe dans une super clinique qui vous rabote les os trop longs, rallonge les os trop court, découpe, retaille, affine, arrange, et à la fin, vous ressemblez à Barbie et Ken en mieux.

Pourquoi ? J’ai envie de répondre « pourquoi pas » mais en fait, le fait est que le bouquin est inspiré d’une étude scientifique selon laquelle les gens beaux auraient plus de chances de voir les portes d’ouvrir devant eux. Ils auraient plus de chances d’obtenir ce qu’ils veulent, d’être écoutés et d’avoir des interlocuteurs ouverts en face d’eux. Donc dans la grande reconstruction de la société, quand on s’est dit qu’il fallait trouver un truc pour éviter de reproduire les anciennes erreurs, les écarts et les meurtres par règlement de comptes, eh bien, pourquoi ne pas rendre tout le monde beau ? Et ainsi gommer les inégalités, donner les mêmes chances à tout le monde et s’assurer d’avoir une population heureuse.
Plus loin que ça, il y a même des opérations quand vous voulez devenir parents, pour vous donner un visage-type de parent aimant, qui rassurera votre bébé. Et quel que soit votre métier, il y a une opération qui vous créera les traits correspondants à l’attitude qu’on attend de vous. Et quand vous vieillissez, on vous simule des rides pour que vous ayez l’air d’un gentil grand-père qui raconte des histoires. Pour tout ce que vous faites, il y a des caractéristiques type qu’on vous implante sur le visage. De grands yeux innocents ou un regard autoritaire. Un visage fin et aérien ou une mâchoire carrée et volontaire. Un petit corps svelte ou de larges épaules. Vous êtes construits pour vous adapter à vos fonctions et ne souffrir d’aucun désavantage par rapport à vos congénères.

Je vous vois rouler des yeux là-bas au fond. Bien sûr que ça ne fonctionne pas. Mais on ne vous le dira pas tout de suite. Pour en savoir plus, il faudra suivre les aventures de Tally.





Tally, notre héroïne, est une jeune Ugly de quinze ans. Ugly signifie qu’elle est encore normale, et qu’elle attend avec impatience son anniversaire, qui lui permettra de quitter ses dortoirs – les enfants sont séparés de leurs parents quand ils sont petits et vivent dans des foyers, parce que couper les liens permet d’éviter les drames ; oui, ça commence déjà à avoir l’air vachement moins enthousiasmant comme société hein – et de subir l’opération pour devenir Pretty, donc jeune, belle et insouciante dans un centre-ville qui passe son temps à faire la fête. Le rêve de toutes les jeunes filles de nos sociétés modernes, à part que quelques temps avant le grand jour, Tally va rencontrer Shay.

Shay qui partage la même date d’anniversaire que Tally mais qui ne veut pas être belle, qui ne veut pas faire la fête et qui préfère aller faire voler son skate au-dessus des vieux chemins de fer, dans la forêt autour de la ville. Shay qui, la veille de son opération, confiera à Tally un message codé pour retrouver un groupe de rebelles nommé La Fumée, qui vit dans la forêt, et si elle le souhaite, découvrir qu’on lui rabotera aussi la cervelle quand on lui refera le nez.

Car voilà, la vérité, c’est qu’on n’empêche pas les gens d’être agressifs, on ne neutralise pas la rivalité, la concurrence, la colère, uniquement en rendant les gens beaux. Si ça marche, c’est parce que les chirurgiens créent de microlésions dans le cerveau qui annihilent ces comportements. Et du coup, toute la population est faite de moutons dociles qui s’amusent et trouvent tout super intense.

Sauf que Tally est stupide. Tally a grandi avec l’idée que la beauté faisait tout et décide d’ignorer le message de Shay. Le truc c’est que les autorités, elles, ne l’ont pas ignorée.

L’autorité, ce sont les Specials. C’est la plus haute instance, qui s’occupe de régler les problèmes avec la population ; preuve que leur système ne marche pas vraiment. Les Specials ne sont pas beaux. Ils sont effrayants, froids et impitoyables, leurs visages sont faits pour inspirer la crainte et leurs actions ne laissent pas de seconde chance. Nous ne voulons pas vous faire de mal, mais nous le ferons si vous nous y obligez. Personne ne s’oppose aux Specials. Alors, quand le grand jour, au lieu d’être conduite à son Opération, Tally se retrouve dans une cellule en compagnie d’une Special qui lui conseille de suivre les instructions codées jusqu’à La Fumée et d’y activer une balise GPS pour leur indiquer son emplacement, sous réserve de quoi elle aura alors droit à son Opération, elle n’est pas en mesure de négocier.

Après tout, ce n’est qu’une bande de sauvages moches qui en veut à une cité parfaite. C’est ce qu’elle pense avant de s’y trouver. Ensuite évidemment, son point de vue change. L’idée d’activer la balise GPS devient moins tentante. Mais est-ce si facile de renoncer à tout ce qu’on vous a promis depuis seize ans, quand on ne vous a promis que des merveilles ? Rester « moche », vivre dans la forêt en coupant des arbres et en tuant des animaux pour se nourrir, alors qu’elle pourrait être belle, vivre dans des immeubles en acier et avoir des repas qui apparaissent comme par magie ? Et désobéir à une autorité hyperpuissante et hyper violente qui se fiche des moyens tant qu’elle a les fins ? Ce n’est pas si simple que ça.


Car au-delà de la réflexion sur la beauté qui occupe le premier tome, la vraie force de la série tient dans ces lésions cérébrales qui modifient à volonté le comportement des victimes. Si on peut annihiler la colère, alors pourquoi pas la joie, la douleur, le plaisir ? Si on peut créer des Pretty insouciants et stupides, pourquoi ne pas créer des Specials belliqueux et insensibles ? Pourquoi ne pas créer des gens comme on les veut, sous prétexte d’éviter le chaos ?




Au cours de la série, Tally sera programmée, déprogrammée et reprogrammée plusieurs fois selon cette méthode ou d’autres. De sa propre volonté ou par punition, pour tenter de la contrôler. Et ce qu’on suit au final n’est pas seulement une rébellion contre un culte de la perfection qui irait trop loin, mais un combat contre une société qui lave le cerveau de ses habitants au moindre prétexte, qui va jusqu’à exploiter le potentiel de violence qu’elle tentait d’effacer au départ, pour toujours garder l’avantage sur les éléments indésirables. On suit la quête de Tally qui essaie de savoir si ses pensées sont vraiment les siennes, ou si elles sont le résultat de ce qu’on lui fait subir. Qui essaie de se rebeller contre une « nature » qu’on lui a imposée, et qui ne sait jamais si elle y parvient ou pas. On suit sa lutte pour se souvenir de ce qu’on lui a fait, pour se souvenir de ce qu’elle était avant et de ce qu’elle veut être après, pour ne pas céder à l’être qu’on lui demande d’être, qui est si facile à atteindre, alors qu’elle pourrait être elle-même et faire vaciller le monde.

Bien sûr, ce sont des livres pour adolescents. Ce n’est pas de la « grande » science-fiction et peut-être que ceux qui s’attendent à quelque-chose de très pointu n’y trouveront pas leur compte. Il n’empêche que la série est très bien menée, que la réflexion est cohérente, logique par rapport à ce qu’on connaît de notre monde à nous, et que Scott Westerfeld est un excellent auteur qui sait ce qu’il fait et si vous voulez, je pourrai aussi vous parler de ses autres séries qui sont aussi cool et qui arrive très bien à nous emmener à travers tout ça sans que ça ne paraisse lourd ou difficile à suivre. C’est de l’ordre du divertissement mais ça reste très agréable. Et je pense sincèrement qu’il y a du talent dans cette série.





Un petit mot à part sur le dernier tome, parce qu’il ne se raccroche pas exactement au reste de l’histoire. Il s’ajoute à la suite, après les événements des trois premiers, et se place au Japon dans une ville qui, elle, a décidé de faire fonctionner tout son système sur la réputation. Tout le monde a une caméra, tout le monde a un blog, et le jeu consiste à parler de choses intéressantes pour que les gens parlent de vous. Plus vous êtes connus, plus vous avez droit à des avantages. Les opérations n’ont plus le même impact puisque n’importe qui peut s’amuser à modifier ses traits à volonté pour paraître le plus original possible. Plus on est fous, mieux on vit.

Les gens les plus hauts du classement peuvent se contenter de filmer leur petit-déjeuner et des millions de personnes seront là pour le regarder. Mais pour le reste du monde, c’est un combat de chaque jour pour réussir à dénicher un scoop qui vous propulsera quelques places plus haut. On y suit l’histoire d’Aya, jeune fille tout à fait banale et sans intérêt, qui cherche à grimper en filmant des choses insolites, comme par exemple, ce gang de filles qui s’amuse à sauter sur les trains en marche et à y rester accrochées le plus longtemps possible et qui, surtout, tente à tout prix de rester anonymes (évidemment, parce que c’est un peu interdit de grimper sur un train). Alors elle s’infiltre parmi elles pour espérer les filmer, mais lors d’une escapade, le train s’arrête sans prévenir dans un tunnel, et voilà que ce qu’Aya filme, c’est un trafic étrange d‘objets qui ressemblent à des armes.

Des armes, ce truc qu’on a bannis de nos nouvelles sociétés ? En voilà une enquête à mener ! Sauf qu’Aya n’est pas vraiment détective, que ce mode de vie implique d’aller toujours vite, d’être le premier, d’être exclusif, et que dans la précipitation, peut-être qu’Aya s’est trompée…

Séparé des autres donc, Extras propose une idée complètement différente, mais toujours dans la même veine d’une certaine manière, celle d’une ado qui se retrouve piégée par un système dont elle ne mesurait pas l’ampleur et le poids, et qui n'est pas capable de revenir en arrière même en essayant de toutes ses forces. Dans la même veine parce que lui aussi fait écho à des phénomènes qui existent déjà et qui pourraient ressembler à ça. Uglies parle de nos magazines photoshoppés et de la façon dont toutes les filles de 14 ans rentrent le ventre pour avoir l'air de mannequins, Extras est l’histoire de Youtube et de ses gamins qui font le buzz malgré eux, à une autre échelle. Il est peut-être moins intéressant que les autres, peut-être parce qu’il souffre d’être conclu en un tome. Mais il reste très bon et il permet de terminer la série sur une note finalement plus positive que la fin de Specials.

Alors voilà. Cette série fait partie des livres que je préfère et honnêtement, je trouverais dommage que vous ne l'ayez pas lue. Bien sûr, je ne peux pas vous forcer la main, mais voilà, c'est de la lecture qui fait réfléchir en restant divertissante et je pense que ça mériterait d'être plus connu. Alors si vous me faites confiance, je vous en prie, jetez-y un oeil. :3

Et, bien, très bon article, Elione, merci ! :D

Le sujet d'Extras m'intrigue beaucoup plus que celui d'Uglies. Peut-être parce qu'il est beaucoup plus actuel, et que, cette société du "toujours plus populaire", au final, on y est déjà un peu. Donc ce sujet me parle beaucoup plus, et au final je pense que je vais devoir le lire parce qu'il est fort possible que j'y trouve matière pour réfléchir. Y'aurait-il moyen que je te l'emprunte, un jour, si on se croise? :3

J'ajoute l'article au catalogue, avec les autres, comme d'habitude. :3

(Et tu lis vraiment beaucoup ! Ca fait des lustres que j'ai pas lu un bouquin physique, ça me manquerait presque... o.o)

 Ha, et t'as parlé d'une adaptation au cinéma. Il manque un petit paragraphe pour informer, je trouve. :3

Hohoho, mais de rien :D je n'ai pas la série avec moi en ce moment, ils sont encore dans le sud parce que le format est un peu compact et pas toujours pratique à transporter - et mes valises étaient déjà trop lourdes pour y planquer 2kg de bouquins que j'avais déjà lus et relus et re-relus ;w; mais je finirai bien par les avoir avec moi et il n'y aura aucun problème pour te le prêter, bien sûr. :3

En ce qui concerne l'adaptation au cinéma, je n'en ai pas parlé plus que ça parce... on ne sait rien /D L'idée avait été lancée il y a quelques temps, puis un peu oubliée faute de motivation, et on a appris tout récemment que le projet était relancé, mais on ne sait pas encore ce qui va se faire ni comment. Mais je suis déjà toute excitée. °W°

J'ajoute d'ailleurs, puisque j'ai un peu oublié, qu'en plus des 4 livres, il existe un cinquième "tome" appelé Secrets qui est un complément à l'univers ; il permet à l'auteur d'expliquer comment il a eu ses idées, de justifier ses choix, et aussi d'apporter des précisions sur certaines technologies inventées ou sur des événements dont les livres ne parlent que brièvement. Et ça, j'ai trouvé ça super intéressant. :3 En plus de me rendre le monsieur extrêmement sympathique.

(et je sais pas si je lis beaucoup... ? Vous avez eu un tout petit aperçu de ma bibliothèque là... hum... peut-être alors. /D)

Ça me rappelle vaguement "Le Meilleur des Mondes", dans le concept, sauf que celui-ci est plus long et se propage de manière différente au cours des lignes.
Ici, on retrouve un univers bien Science-Fiction dès le départ, avec cette histoire de bactérie, et ce n'est pas pour m'en déplaire.

En voyant les images au départ, j'ai pas compris et ça ne me semblait pas intéressant, mais il ne faut jamais se fier à la couverture, heureusement. Parce que ce qu'il contient m'a l'air d'être géniallissime.

Le sujet qui m'intéresse le plus, c'est celui présent dans Extras, comme Koten l'a dit, il est d'actualité. En plus, c'est une chose que je ne parviens pas à comprendre, ces gens qui veulent absolument faire le buzz, qu'il soit négatif ou positif, d'ailleurs, qui courent après les likes et les faves... Je tombe toujours de temps à autre sur un tout petit article dans un magazine, qui me rassure en me disant que je ne suis pas la seule à penser que les gens sont fous, mais ça ne va pas plus loin.
En effet, j'aimerai voir ce que ce monsieur en dit, et puis, si le livre est divertissant, je peux bien me lancer, même si je lis rarement.

Après, pour l'adaptation au cinéma, je redoute que le livre ne soit dénaturé par le réalisateur. Enfin, ça me stresserai.

Merci beaucoup beaucoup pour cet article le Juge, c'était vraiment cool, et je pense que c'est une bonne découverte.
(Et si les livres sont dans le Sud, moi je les veux bien. /3 )

Je n'ai jamais fini Le Meilleur des Mondes parce qu'il était pas à moi et que je pouvais pas l'emporter et que malgré toute ma bonne volonté je ne lis pas encore à une vitesse supersonique. /D Mais si je m'en souviens bien, c'est un peu dans le même genre oui. A part que Le Meilleur des Mondes est plus subtil qu'Uglies, plus sournois en quelque sorte. Mais c'est pas le même niveau tout de même, donc c'est logique. /D

Mais en tout cas si tu veux que je te les prête y a pas de problème non plus. :3 Moi les livres, tant qu'on me les rend... /D

En ce qui concerne l'adaptation, je m'en fais pas vraiment non. De toute façon je sais qu'il ne sera pas aussi précis et pointu. /D J'ai arrêté de considérer que le film devait se "hisser" à hauteur du livre comme s'ils étaient en rivalité. Pour moi ce sont deux œuvres complémentaires et puisque j'ai déjà l'histoire et la narration avec les bouquins, je suis curieuse au sujet des films pour ce qui concerne l'apparence des Pretties et des Specials, les planches volantes et les villes futuristes. Et c'est à peu près tout. /D

Oh et puis à propos des couvertures, les américains en ont eu de nouvelles qui me donnent envie de racheter toute la série en anglais. Pour un aperçu moins abstrait. :3

(Les livres sont "vieux" déjà hein. Y a des modes pour les couvertures aussi. /D)

Je me vois mal ne pas rendre quelque chose à quelqu'un d'un forum où je veux rester. /D

Et c'est vrai qu'après réflexion, pour le coup de l'adaptation en film, t'as pas tort. De l'époque où je lisais les Harry Potter, les films complémentarisaient très bien le livre. pour le Prisonnier d'Azkaban et la Chambre des Secrets, j'ai pu trouver une illustration visuelle plus concrète de ce que je lisais et c'était cool.

Et je ne critiquait pas les couvertures, ne t'en fais pas. C'est juste mes goûts. :3
Sauf que oui, j'avoue que les couvertures américaines me plaisent bien.

Enfin soit, à lire, donc.
Merci encore.

T'inquiète, je disais ça parce que je partage ton avis sur les couvertures, en fait. A l'époque elles faisaient plutôt classe quand tu les voyais en magasin, mais maintenant elles passent mal. Les nouvelles sont mieux. :3

Bah écoute, je rentre chez moi vers le 14 juillet donc à partir de là on pourra parler affaires. :33 Mais vit-on dans le même coin, en fait ?

N'empêche, j'aime beaucoup celle des Specials. /3

Sinon, je réside à Tolosa, la Villa Rose, 3ième plus grande cité étudiante française. T'es d'où ?

Hahaha, je suis à Avignon. C'est pas tout à fait dans le même coin. /D
Mais ça doit pouvoir se faire par la poste, ou au pire, un jour où on pourrait se retrouver au même endroit. :33

Le pitch est cool, j'admet avoir lâcher le pave apres la deuxieme image mais si un film en était fait j'aimerai assez voir ca. Par contre pas possible que je trouve le temps de m'attaquer a une saga en livre.


Dystopie Rules!