[cinéma] Reviens-moi
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[cinéma] Reviens-moi

Dim 16 Déc - 15:29



Bon eh bien, nous y voilà. Comme je regarde plein de films en ce moment j'ai décidé de vous faire plein de reviews de trucs cool. Avec le temps y aura sûrement pas que des films d'ailleurs. L’idée, c’est de vous faire découvrir des choses que j’ai aimées, des choses que j’ai pu découvrir par hasard ou qui m’ont demandé de suer sang et eau pour les trouver, des choses extrêmement connues mais qui méritent d’être encore conseillées, ou d’autres qui ne le sont pas mais qui mériteraient de l’être. Donc des films ou des livres, un peu de musique aussi, en tout cas des choses qui racontent des histoires. Des histoires pour lesquelles je me suis tellement emballée qu’en parler sera sûrement difficile, pour rendre l’effet que j’ai pu ressentir. Mais comme j’aime les défis, nous allons commencer immédiatement avec la plus difficile à aborder ; c’est pourquoi je vais vous parler de Reviens-moi.

Reviens-moi
(Atonement – « Expiation »)


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Pour les informations pratiques, Reviens-moi est un film de 2007, tiré du livre Atonement écrit par Ian McEwan. Il a été réalisé par Joe Wright avec un scénario écrit par Christopher Hampton. Soit le réalisateur d’Orgueil et Préjugés et le scénariste des Liaisons Dangereuses.
Et pour continuer dans l’epicness, on a Dario Marianelli à la musique (Orgueil et Préjugés encore mais aussi V for Vendetta et les frères Grimm dont je risque de vous parler aussi), James McAvoy et Keira Knightley dans les rôles principaux, et cette gamine aux yeux trop bleus qu’on voit dans Lovely Bones.

« — De quoi parle ta pièce ?
— De l’amour… qui est un beau sentiment, mais il faut rester raisonnable. »

La difficulté de parler de ce film vient surtout du fait qu’il est difficile de savoir par quel bout le prendre pour en raconter un peu sans en raconter trop. Ce n’est pas seulement un fil qui se déroule, et il suffirait de raconter le début pour vous donner envie de connaître la fin. C’est une toile qui se déploie, un entremêlement de destins et des situations qui n’auraient été rien seules, mais qui inscrites dans ce schéma, prennent des proportions qu’on ne soupçonnerait pas. Pour raconter sans rien en dire, il faudrait prendre des plans isolés. Une maison bourgeoise un peu avant la seconde guerre mondiale. Un immense jardin à la pelouse chatoyante où deux jeunes gens font semblant de s’ignorer. Une adolescente à la chevelure de feu qui aime se rendre un peu trop intéressante. Une tête blonde arrogante qui découvre que le monde n’est pas toujours innocent. Une enfant si douée pour raconter des histoires qu’elle s’en crée elle-même avec la réalité. Et les gens y croient.

Voilà. C’est l’histoire d’un mensonge. C’est l’histoire de tout ce qu’un mensonge peut avoir comme conséquences. De tout ce qu’un sourire peut avoir comme signification. C’est une histoire de jalousie, de quelques mots qui auraient pu sauver une famille entière, mais qui ont choisi de la condamner par égoïsme et immaturité.

« Je l’ai vu oui, je l’ai vu de mes propres yeux. »


L’étrangeté de ce film c’est que ce n’est pas l’histoire qui est prenante. Ce qui est prenant, c’est le film en lui-même, la façon dont cette histoire nous est racontée. Il est important de le préciser parce que cela le rend presque dangereux. Sans exagérer, ce film est une incarnation du désespoir. Dès les premiers instants, le spectateur sent que quelque-chose ne va pas. Il se dégage de l’ambiance un sentiment de malaise, d’insécurité. Et quand les premières catastrophes surviennent, il n’y a plus rien pour lui sortir la tête de l’eau. Juste un enchainement de choses de plus en plus horribles, de plus en plus tristes, sans que le moindre espoir ne vienne teinter cela. Ce qui fait que finalement, la seule chance qu’on ait de mettre fin à ce malaise serait de stopper le film, d’éteindre la télévision et de l’effacer de sa mémoire. Mais on continue… pas pour savoir si ça va bien se finir, mais parce qu’on sait que tant que ce n’est pas terminé, il reste encore des choses que les images veulent nous dire. Il y a encore des aspects de la situation qui n’ont pas été éclaircis, des quiproquos qui n’ont pas été élucidés, des comportements qui ne semblent pas naturels. Finalement, on n’entre pas dans l’histoire, on la regarde, on y assiste, depuis la pire position qui soit, celle de l’impuissance, celle du spectateur. Celle d’une petite tête blonde qui voit sa stupidité causer un enchainement sans fin de malheurs et qui n’a rien d’autre pour se défendre que ses mots, encore ses mots, les mêmes que ceux qui ont tout déclenché…

« — De quoi ça parle ?
— C’est compliqué… »
— Oui ?
— Ca parle d’une adolescente, une adolescente stupide,
qui assiste de sa fenêtre, sans savoir ce qu’il se passe,
à une scène dans son jardin.
Mais elle, elle croit qu’elle sait… »


Voilà, que pourrais-je dire d’autre ? Si même le film parle de lui-même à la perfection, je n’ai plus qu’à vous le conseiller si vous ne l’avez pas encore vu. Je vais même dire : achetez-le. Vous regretteriez de voir ce film et de ne pas avoir donné d’argent à ceux qui lui ont permis de voir le jour.
Kana
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